• Dans une soirée d’été arrosée,

    La voiture traversait des rideaux.

    Telle l’entrée d’une caverne masquée,

    Par des lames incessantes d’eau.

     

    Mais au sortir d’un de ces voiles,

    La voiture changea de trajectoire.

    Le passager s’envola vers les étoiles,

    Et comme elle, disparu dans le noir.

     

    Tu as conduit sans penser aux conséquences,

    Et tu as enlevé la vie à ton ami.

    Cela sera ton ultime sentence,

    Car tu n’es plus personne aujourd’hui.

     

    Comment vivre pleinement ton existence,

    Avec une mort sur la conscience ?

    Tu te retrouves désormais enfermé,

    Pour une soirée un peu trop alcoolisée.

     

    Trois années derrière les barreaux,

    Pour repenser à ce que tu as fait.

    Chaque seconde comme des lames de couteau,

    Te blesse le cœur de regrets.

     

    Ne pourras-tu jamais  te pardonner,

    D’avoir tué ce jeune adolescent aimé ?

    Tout le monde t’a oublié à ta sortie,

    Mais pouvait-il en être autrement qu’ainsi ?


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  • Dans une France au climat électrique,

    Le temps est à l’orage, la révolution démarre.

    Le peuple ne veut plus de l’état monarchique,

    Scission entre deux mondes que tout sépare.

     

    D’un ciel rouge comme les pavés de Paris,

    Pleut des larmes de sang.

    Dans l’obscurité apparait une éclaircie,

    Promettant un avenir plus clément.

     

    Dans une atmosphère chargée de poussière,

    Une femme au drapeau tricolore,

    Est celle que le soleil éclaire,

    Entrainant dans son sillage de la poudre d’or.

     

    A la tête d’une armée d’Hommes,

    Elle les guide à travers les décombres.

    Quittant les maisons de chaumes,

    Le peuple veut sortir de l’ombre.

     

    Elle est à l’image de la France,

    Pauvre et révoltée, au regard brûlant.

    La volonté comme transcendance,

    Prémices d’une loi dans l’air du temps.


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  • Arrivé dans la vie à un rythme infini,
    Ton enfance défile telle une automobile,
    Les beaux tableaux varient, tout se diversifie,
    Des crocodiles du Nil, aux petits bancs d’argile.

    Un œil dans le rétro pour doubler un bateau,
    Comme le retour des maux d’un souffrant sur les flots,
    Entouré par le vide, à la couleur livide,
    La lumière limpide avec rôle de guide.

    Retour sur vingt années d’un enfant chahuté,
    Du berceau de bois noir au chalet montagnard,
    Du bébé amusé à l’ado déprimé,
    De ces moments à choir à tout instant de gloire.

    Des gazouillis heureux au cachot amoureux,
    Des résultats matheux aux nombreux appels pieux,
    Tu as retracé ça avec beaucoup d’émoi,
    Un bref retour sur soi par un miroir de foi.

    Rappelé par ton corps qui sait que tu as tort,
    De vivre de remords, il te jette en dehors.
    Mais en te réveillant, tu vois un peu de sang,
    C’est là que tu comprends que pour toi il est temps.

    Tu n’as su profiter de ce qu’on t’a donné,
    Tu as été jugé pour l’avoir négligé.
    Et n’oubliez jamais ce destin imparfait,
    Morale du verset même s’il n’est pas gai.


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  • Nous sommes tous pareils, nés de parents qui s’aiment,
    Et nous allons tous mourir, nous sommes les mêmes.


    Cependant nous avons tous notre vision,
    Une opinion différente sur le destin.
    Mais on peut être rangé en deux « clans » distincts,
    En fonction d'une fameuse interprétation


    Pour certains, ceux qu’on appelle les fatalistes,
    L’avenir est tout tracé, ils ne peuvent rien.
    Aucune action ne pourrait contrer le divin,
    C’est pourquoi ils sont de nature pessimiste.


    Quelque bonne action qu’ils fassent, ils vont mourir.
    Ils sont destinés à souffrir et à périr.
    L’intelligence ne peut pas intervenir,
    Personne ne peut agir sur son avenir.


    D’autres, au contraire, se disent déterministes,
    Puisque leur vie ils peuvent la modifier.
    Ils connaissent les causes et donc les effets.
    C’est pourquoi ils ont une vision optimiste.


    Chacun imagine l’histoire de sa vie,
    Comme il le veut, en gardant, j’espère, espoir.
    Il ne faudrait pas sombrer dans le désespoir,
    Puisqu’un certain jour, notre existence finie.

    Jérémy Paut


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  • Vous voulez savoir pourquoi les lacs sont montés,
    Ou alors pourquoi les rivières ont débordé ?
    Simplement parce que trop d’enfants ont pleuré,
    Tous les désarrois dont ils sont tous accablés.


    Ils ont voulu nous démontrer les injustices,
    Puisqu’ils vivent tous les jours sous les supplices.
    Malheureusement personne n’a appelé la police,
    Pour que « leurs maîtres » soient coupables de leurs vices ?


    Tous les problèmes ne sont pas si importants,
    Même si certains vivent avec le néant.
    En effet ils n’ont ni à manger, ni à boire,
    Et ils continuent toujours de croire en l’espoir.


    Mais les plus pauvres ne sont jamais les plus tristes,
    C’est bête de dire ça mais c’est réaliste.
    Ils ne font que se contenter de ce qu’ils ont :
    Pour eux la vie vaut bien plus que tous les millions.


    C. François disait « pauvre petite fille riche »,
    Il n’avait pas tort, ils sont toujours mécontents,
    Ils veulent toujours ce qu’ils n’ont pas, plus d’argent,
    Alors que les pauvres se battent pour une miche…


    Nous les enfants des pays sur développés,
    Nous avons passé tout notre temps à couiner,
    Pour un cadeau non reçu, un amour perdu,
    On a pleuré, ou pleurons un bonheur déchu.


    Et c’est pour cela qu’il y a eu temps de crues,
    Les enfants pleurent tous les malheurs qu’ils ont eus,
    Et malheureusement c’est loin d’être fini,
    Car ces personnes ne pensent pas à autrui…

    Jérémy Paut


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