• Chapitre 3 : Une maternité mouvementée

     

    Cela faisait quelques jours que je suis alitée, je ne pouvais presque plus bouger. Mes muscles n’étaient plus très réactifs. Ce bébé allait me tuer, il me prenait toutes mes forces. J’avais pourtant tout fait pour en garder en mangeant plus. Je pris d’ailleurs 20kg lors de ma grossesse. Mon médecin me demanda de moins manger, ceci sera bénéfique pour l’enfant et pour moi. Je suivis suivi son conseil, mais j’eus l’impression de n’être qu’un légume. Heureusement, j’arrivai à terme d’ici quelques jours. J’attendais patiemment mon admission à la maternité, mais je ne ressentais encore aucune contraction. n’avais pas encore eu de contraction. C’était mon premier enfant, et après m’être renseignée, je sus que je devais aller à la maternité seulement à l’apparition des premières contractions. Pour le moment, mon mari s’occupait de moi, mais son regard envers moi changea. Comme si j’étais une autre personne, différente de celle qu’il avait épousée maintenant que j’allais donner la vie. Je redoutais cette réaction, mais désormais je la lisai sur son visage et je pensais nos jours ensemble comptés.

     

    Un ou deux jours plus tard, des contractions douloureuses firent leur apparition. Devenues régulières, je sus que je ne devais plus trop tarder à aller à la maternité. Je demandai donc à mon mari de m’accompagner, ne pouvant pas conduire. Il prit les clés de la voiture et m’aida à m’installer. Le trajet jusqu’à la maternité n’était pas très long mais je le vécus comme une vraie souffrance. Les contractions mêlées à la conduite agressive de mon mari augmentèrent mon stress et ma douleur. Je fus soulagée lorsqu’il s’arrêta enfin devant la porte de la maternité. Dès l’instant où je fus prise en charge, je n’eus plus de nouvelles de mon mari jusqu’à l’accouchement. J’étais seule avec les sages-femmes. Elles me posèrent des tas de questions. Je m’en moquais, je répondis sans vraiment écouter les questions, je cherchai toujours mon mari du regard.

     

    Au bout d’un moment la sage-femme qui me suivait, éleva la voix pour que je reprenne mes esprits. Je venais de répondre n’importe quoi au médecin. Il comprit alors que je n’écoutais pas et me refit passer la batterie de questions que j’avais bâclée. Vu la pénibilité du questionnaire, j’aurais mieux fait de me concentrer avant, mais tant pis pour moi. Avant la fin du questionnaire, des contractions plus rapides et plus douloureuses apparues. La sage-femme remarqua cette accélération sur les moniteurs et elle en référa à mon médecin. Il décida d’appeler le gynécologue, pour procéder à mon accouchement.

     

     

     

    Une fois bien installée dans mon lit et mis en salle d’accouchement, je fus branchée à de nombreux appareils. L’un d’eux bipait à chaque contraction, et le gynécologue me disait de pousser fort à chaque bruit. Ce fut l’appareil que je détestais le plus pendant, et plusieurs jours, je ne pus plus entendre de « bip » sans penser à mon accouchement. Même la sonnerie d’un micro-ondes me fit penser à ça. Les premiers jours chez moi après mon accouchement jours chez moi furent terriblement difficiles mais je ne les regrettais pas, bien au contraire.

     

    Le plus difficile dans ma grossesse fût clairement l’accouchement. Bien qu’il fût engagé, le travail n’en dura pas moins longtemps. Je refusai la péridurale par principe. J’étais donc restée près de dix heures à essayer de faire sortir mon fils de mes entrailles. Je réussis à gagner ce long combat contre ce petit être chétif d’à peine 1.5kg. Je lui rendais ses mérites, il s’était très bien battu. J’étais sortie vainqueur du combat, mais il faillit gagner par K.O. Le gynécologue m’ayant prévu qu’il allait pratiquer une césarienne dans les 5 minutes puisque le bébé commençait à être en souffrance. Je mis donc mes dernières forces dans ces ultimes secondes, et mes efforts furent récompensés.

     

     

     

    Quelques minutes après l’accouchement, je cherchai toujours mon mari mais je ne le voyais toujours pas. Une sage-femme arriva et déposa mon fils dans le creux de mon bras. Dès lors toutes mes pensées allèrent vers ce petit être ne dépassant pas les 40 centimètres. Jamais je ne vis un bébé aussi petit, mais c’était le mien et je ne comptais pas le l’abandonner. Pourtant, je ne pus rien faire lorsque les puéricultrices vinrent le reprendre pour le placer dans une couveuse. Sa taille et son poids ne lui permirent pas de garder une température correcte. Je dus rester quelques jours à la maternité toujours alitée pour me remettre de mes efforts consentis. J’avais peur pour mon enfant, je ne l’avais pas revu depuis que j’étais sortie du bloc. Je savais pertinemment qu’il grandirait, je le ressentis dès que je le pris dans mes bras. C’était mon fils, un battant, je savais qu’il allait s’en sortir.

     

     

     

    Après m’être reposée plusieurs heures, je sentis les forces revenir en moi. Je pouvais enfin me déplacer. Je demandai donc à une infirmière s’il était possible de m’accompagner jusqu’à mon fils. Jugeant mon état de santé et mes constantes bonnes, elle donna son approbation, et me proposa un fauteuil roulant. Je le refusai gentiment, mais elle le prit tout de même avec elle. Elle connaissait très bien son travail, elle sut pertinemment que je serai fatiguée et que j’en aurais besoin dans un moment. Pleine de fierté, et faisant fi de sa volonté de prendre un fauteuil, je me lançai en direction de la salle de pédiatrie. On m’indiqua la couveuse de min fils, je ne pus le voir qu’à travers une vitre, toujours séparés pensais-je.

     

    -          « Quand pourrais-je le prendre dans mes bras ?

     

    -          Nous devons le garder encore quelques heures en couveuse. Il est important qu’il reste au chaud le temps que sa température se régule. »

     

     

     

    À ces mots, je me sentis d’un coup lasse. Avec une rapidité déconcertante, l’infirmière qui tenait le fauteuil le glissa sous mes jambes et je m’effondrai dedans. Je ne souhaitais pas être séparée plus longtemps de mon fils mais je ne pus rien faire contre l’avis des médecins. Ils connaissaient très bien leur travail et je leur fis confiance pour avoir un jugement objectif. Ce ne fut que plus tard que je rompis ma confiance dans le corps médical…

     

     

     

     

     

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    Je ne comprends pas ce qu’il se passe. J’ouvre à nouveau les yeux, ou plutôt j’ai l’impression de le faire mais mon corps ne réagit toujours pas à mes ordres. C’est comme si la connexion entre mon cerveau et le reste de mon corps est rompue. Je ne sais que faire pour qu’elle se réactive. Je tente de me débattre avec moi-même en espérant un infime geste de mon corps, prouvant qu’il reçoit bien mes ordres, toujours sans succès.

     

    À l’absence de bruit autour de moi, je devine que je suis seul dans la pièce. De toute façon qui peut se tenir là ? La seule famille qu’il me reste, ma femme et ma fille, sont également à l’hôpital. Personne n’a dû être prévenu de notre accident. Comme toute personne seule, je me mets à réfléchir, cherchant à comprendre ce qu’il se passait. Je suis en train de revivre mes premiers jours, près de ma mère. Suis-je en train de mourir si bien que je vois ma vie défiler devant mes yeux ? Ou bien suis-je simplement un fou inventant ses propres souvenirs. Je n’en sais rien, et encore moins comment cela est possible. Je n’ai jamais vécu ça auparavant. Pendant mes divagations, je me pose des dizaines de questions, et j’ai à nouveau l’impression que mon esprit est aspiré par mon corps. Je ne contrôle plus mes pensées. Quoiqu’il en soit, elles vont toutes vers Mathilde et Angélina. Je n’ai toujours aucune nouvelle, je m’impatiente vraiment. Cette attente est pire que tout.

     

     

     

     

     

    §§§

     

     

     

     

     

    Je plaçais toujours ma main contre la vitre espérant qu’il ferait comme moi, mais son petit corps ne bougeait pas vraiment. Les mouvements les plus visibles étaient ceux de son torse, se gonflant au gré de sa respiration. A part cela, il n’était pas très animé, en tout cas beaucoup moins que les autres bébés. J’attendai patiemment de pouvoir reprendre mon enfant dans les bras, mais après plusieurs heures d’attente, l’infirmière me conduisit dans ma chambre pour que je me repose. Encore une fois.

     

    Le lendemain matin, j’eus le droit à une petite surprise. Les médecins, comprenant mon malheur, firent une concession. Ils autorisèrent que mon fils sorte quelques minutes de la couveuse. Ainsi je pus le prendre dans mes bras, c’était un réel plaisir. Mais son manque de vivacité commençait sérieusement à m’inquiéter. Je tentai d’en parler avec les infirmières, elles m’avaient simplement répondu qu’il fallait attendre. Cela arrivait parfois chez certains bébés, qu’ils soient prématurés ou non.

     

    Le jour suivant, les médecins acceptèrent à nouveau une rapide sortie de la couveuse. Je pris à nouveau mon fils dans mes bras et les larmes me vinrent. J’étais heureuse tout simplement. Toutes mes pensées se dirigèrent sur ce petit être. Je ne pensais plus du tout à ce mari absent. Je ne l’avais toujours pas revu depuis qu’il m’avait transportée à la maternité. Mais peu importe, aujourd’hui je tenais toute ma vie dans mes bras. Très vite mon euphorie se transforma. Dès que je pris mon fils dans mes bras, il se mit à pleurer, je ne comprenais pas. J’essayai par tous les moyens de le calmer mais rien n’y fit. J’avais beau le bercer, chanter, il continua inlassablement de pleurer. Au bout de quelques minutes, Marc fut reposé dans sa couveuse, et comme par magie il s’arrêta de pleurer. Quelle pire épreuve pour une mère que de voir son fils pleurer lorsqu’elle prend dans ses bras ? Dans l’après-midi, je retentai l’opération. Et pour le même résultat. Mon fils pleurait dès que je le touchais, et s’arrêter à l’instant où mes mains le quittaient. Ce fut très traumatisant, et perturbant. Là encore, je demandai un avis aux sages-femmes, qui avaient largement plus d’expérience que moi dans ce domaine. Elles me confirmèrent que cela arrivait parfois, les enfants ont du mal à reconnaître leur mère. Encore une fois, elles me conseillèrent d’être patiente et que cela allait s’arranger. Les jours suivants, j’effectuais le même rituel, et le résultat resta inchangé. Je ne savais plus quoi faire. Comment l’être que j’avais porté pendant un peu moins de 9 mois pouvait me détester à ce point ? Voilà la question que je me posais depuis quelques temps désormais. Avais-je été une mauvaise mère pendant sa grossesse ? Lui avais-je fait du mal ?

     

     

     

    Devant tant de pleurs et de cris, je demandai simplement aux sages-femmes de ramener mon fils car je ne supportais plus qu’il me rejette ainsi. Ce fut une décision très difficile à prendre, mais elle était nécessaire pour notre bien à tous les deux. Gentiment, elles acceptèrent ma demande et il fut transféré en nursery. Une fois seule, je me remis à penser à tout ce que j’avais fait depuis ma grossesse. Mes premiers mois de boulot sans être trop gênée, ma prise de poids rapide. J’avais beau réfléchir à tout je ne voyais pas la raison qui le poussait à me détester. Peut-être serait-ce différent avec son père, mais il n’était pas là pour vérifier cette hypothèse. Je commençai à comprendre le comportement de mon mari. Il s’était occupé de moi durant les dernières semaines mais sa vision avait changé. Avant j’étais jeune et jolie, et désormais j’étais grosse, je ne l’intéressais plus. Il partit sans un mot dès que je fus prise en charge par les sages-femmes. J’aurais dû m’en douter, mais je l’aimais et je pensais que notre couple traverserait cette épreuve sans difficulté. Je m’étais totalement trompée, tant pis pour moi. Du coup, les larmes commencèrent à perler dans mes yeux et à se répandre le long de mes joues.

     

    Avec volonté, je me repris, mon fils avait besoin de moi. Peut-être sentait-il mon esprit ailleurs. Désormais, je décidai de n’orienter mes pensées que vers mon fils. Avec cette force nouvelle, je demandai la permission de voir à nouveau mon fils. J’espérai que cela suffirait, mais je doutais de ma réussite. Tant pis, je devais tout de même essayer. Accompagnée par une infirmière, je me rendis au chevet de mon fils, on m’autorisa à le prendre dans mes bras. Je redoutai le contact, mais au moment où je le pris, rien ne se produisit, pas un cri ni de pleur. J’étais vraiment heureuse. Mais encore une fois, cet état ne dura pas. Quelques secondes plus tard, les cris et les lamentations reprirent de plus belle. Je lui chuchotai de faire moins de bruit, le berçait, rien ne le calma. Alors je pris la sage décision de le reposer dans son berceau. Et encore une fois, les cris s’estompèrent à l’instant où je le déposai.

     

    La nuit fut longue et bien assez compliquée, avec toutes les questions que je ressassais. Je cherchai toujours à comprendre pourquoi mon fils me tenait en horreur. Lorsque soudain, je compris enfin ce qu’il se passait. Si mon fils pleurait dès que je le prenais dans mes bras, cela signifiait simplement qu’il ne l’était pas. J’essayai de me convaincre de cette idée, mais les sages-femmes ne faisaient pas ce genre d’erreurs. Auraient-elles l’honnêteté de m’avouer leur faute ? Certes, mon fils avait bien le bon nom « Marc » sur son poignet, mais j’étais désormais certaine que ce n’était pas mon Marc. J’attendrai patiemment le lendemain matin pour appeler une auxiliaire puéricultrice et lui exposer mon idée. Elle me prendrait probablement pour une folle mais désormais j’en étais certaine, elles avaient fait une erreur à la naissance. Je ne voyais aucune autre explication possible. Les secondes s’écoulaient, les minutes s’égrainaient mais les heures d’attente étaient des supplices, je n’en pouvais plus. Lorsque soudain, une puéricultrice entra dans ma chambre pour me demander comment j’allais. Je lui répondis gentiment que ça ne pouvait pas aller, cet enfant n’était pas le mien.

     

    Surprise par ma déclaration, et un peu décontenancée, elle ne sut quoi répondre. Après ces quelques secondes de stupéfaction, elle se reprit et me demanda pourquoi je pensais cela. Je lui avais alors expliqué que mon enfant pleurait à chaque fois que je le prenais dans mes bras, et ce tous les jours depuis qu’il était né. On m’avait dit que cela passerait avec le temps mais j’avais de plus en plus de mal à le croire. S’il était mon fils, cela ferait quelque temps qu’il m’aurait reconnu, et là toujours rien. Aussi, j’étais certaine que ce n’était pas mon fils. Il avait peut-être son bracelet « Marc » sur le poignet mais ce n’était pas mon Marc. J’en étais sûre. Devant mon étonnante plaidoirie, à nouveau elle ne sut quoi répondre. Elle m’indiqua seulement qu’elle ne pensait pas qu’il puisse y avoir de telles erreurs, mais qu’elle allait appeler un médecin pour que je lui explique ma version des faits. Je devinai bien qu’elle ne me croyait pas mais peu importe, je ferai le même discours devant le médecin qui reconnaîtra peut-être les torts de l’hôpital.

     

    Quelques minutes après le départ de l’infirmière, elle revint avec un médecin. Je lui tins le même discours, comme prévu. Et sa réaction me laissa pantoise. Il m’avouait à demi-mot que de telles erreurs pouvaient être commises, d’autant plus qu’il y avait 2 Marc à la nursery, une erreur avait pu être faite. Heureusement pour moi, l’autre Marc était aussi chétif et était resté plus longtemps que prévu à la nursery. Le médecin l’autorisa donc à aller voir l’autre Marc. Elle demanda gênée si elle pouvait le prendre, et sous les regards réprobateurs de l’équipe médicale et de la maman, le médecin me fit un signe de la tête pour donner son accord. Je tendais donc les bras pour attraper ce petit homme pouvant être le mien. À quelques centimètres de lui, je sentis de la crispation et de la peur. Et si je m’étais totalement trompée, si j’avais accusé les médecins sans raison… Tout se mélangeait dans ma tête, mais il n’y avait qu’une seule façon de savoir si j’avais raison ou pas. Alors je pris l’enfant et le calai dans le creux de mon bras. Et là stupéfaction, pas un cri, pas une larme, rien du tout. Au moment même où je l’avais pris j’avais senti comme une connexion, comme celle que devrait toujours avec une mère avec son enfant. Désormais c’était certain, c’était mon Marc. Le plus dur maintenant était d’expliquer cela aux médecins et à la famille de l’autre Marc.

     

    Apparemment l’autre famille avait aussi des doutes sur l’identité de leur fils. Comme les deux familles étaient d’accord sur ce point, la proposition pour « échanger » les enfants fut acceptée par tout le monde. Même les médecins reconnurent leur erreur en autorisant cela. Après tout ça, je retournai épuisée dans ma chambre, avec mon vrai fils. Enfin. Cette nuit-là, je dormis très bien et des larmes de joie coulèrent sur mes joues. Je pouvais désormais profiter de la vie avec mon fils. À partir de cet instant, je sus que nous étions liés pour la vie. Il ne se souviendra sûrement jamais de cet épisode de sa vie, mais moi je fus marquée à vie par cette erreur. Depuis, je n’avais plus aucune confiance dans le corps médical.

     

     

     

     

     

    §§§

     

     

     

     

     

    Je ne comprends pas du tout ce se passe, je viens de revivre les premiers jours de ma vie. Et qui plus est, à travers les yeux de ma mère. Je n’ai jamais su avant aujourd’hui, les épreuves qu’elle avait dû subir lors de sa grossesse. Plus particulièrement les premiers jours suivants l’accouchement. Alors, un grand sentiment de culpabilité nait en moi. Je ne l’ai jamais aimée comme elle le mérite. Elle m’a perdu, cherché puis retrouvé malgré la réticence des médecins. Elle s’est battu pour moi contre l‘avis de tous. Je ne me souviens pas de ce passage-là de ma vie, mais désormais il resterait à jamais dans mon cœur. Je ne l’ai pas aimée comme elle le mérite. Cela va changer, à partir d’aujourd’hui je lui rendrai hommage chaque jour.

     

    Je ne sais pas comment j’ai pu revivre ces moments, mais j’en remercie le ciel de m’offrir cette seconde chance. A l’époque je n’étais ni assez grand ni assez mature pour comprendre ce qu’il se passait. Aujourd’hui j’ai la chance de vivre une deuxième fois ma naissance, mais avec un œil nouveau et une expérience plus grande. Je sens les larmes couler sur ma joue, mais ce n’est encore qu’une illusion, mon corps reste inactif. Je t’aime Maman. Je ne te l’ai jamais vraiment dit et désormais il est trop tard…

     


  • Commentaires

    1
    Vendredi 11 Novembre 2016 à 12:31

    Toujours un grand plaisir à vous lire...

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